Signer un prêt immobilier n’est pas un acte mineur dans une vie. Engageant sur une très longue période, il est primordial de prendre en considération tous les aspects s’y référant, et notamment la possibilité, à terme, de transférer ce crédit. Cet acte qui peut se révéler financièrement très avantageux requiert d’insérer au moment de la signature du prêt une clause dite de transférabilité.
Avant tout : intégrer une clause de transfert dans son crédit
Commençons par une explication sur l’intérêt d’ajouter une clause de transférabilité dans son prêt. Lorsque l’on l’insère dans le crédit immobilier lié à l’achat de son premier logement, elle permet de conserver le taux de ce crédit pour un achat futur. Très concrètement, si l’on souscrit un prêt pendant une période où les taux d’intérêts sont bas, alors on pourra conserver ce taux pour un nouvel achat ou pour un nouveau crédit dans le futur, quand bien même le niveau des taux sera plus élevé.
Il est donc absolument primordial de prendre ce cas de figure en considération et de bien penser à ajouter une clause de ce type lors de la signature du crédit immobilier lié à son premier achat immobilier. Cette clause est d’autant plus intéressante si l’on sait déjà que l’on souhaite revendre le bien immobilier acheté à taux bas avant la fin du crédit immobilier. Pour être certain de pouvoir bénéficier de cette clause, il est important de bien penser à mettre en concurrence les banques : certaines, dans un contexte de taux bas, rechignent à insérer cette clause en espérant capitaliser sur la remontée future des taux.
Concrètement : comment faire pour transférer un crédit immobilier ?
Il existe différentes options pour bénéficier d’un transfert de crédit. Tout d’abord, il est possible de solder le montant restant dû de l’ancien crédit et d’en souscrire un nouveau. C’est le schéma généralement suivi par la plupart des propriétaires qui souhaitent revendre leur logement pour en acheter un nouveau. Cependant, cette formule a de grosses limites. Elle implique en effet deux contrats différents : celui du premier prêt, et celui de l’ancien. Or, qui dit nouveau prêt, dit aussi conditions différentes pas forcément plus intéressantes. De plus, solder un crédit implique de payer des pénalités à la banque, ce cas de figure privant la banque d’un nombre conséquent d’intérêts sur les mensualités restantes du crédit.
La seconde option est le transfert de crédit pur et simple. Celle-ci permet à l’emprunteur d’acheter un nouveau bien immobilier tout en conservant son crédit. Elle n’induit que le paiement de frais de dossiers et permet à l’emprunteur de conserver les termes de son premier crédit si, au moment du second achat, les conditions (et notamment les taux d’intérêts) sont moins avantageuses. Plus simple et plus économique, cette option est idéale pour transférer son crédit.
Conseils pour bien transférer un crédit immobilier
Il est primordial de bien prendre en compte le contexte dans lequel on demande son prêt : si les taux sont bas, alors cette option est indispensable. Bien que les banques ne le proposent pas spontanément, elles finissent par l’accepter, même si cela signifie parfois des négociations plus compliquées sur d’autres termes du contrat.
Une fois la clause de transférabilité insérée dans le contrat de prêt, il existe cependant des conditions à respecter pour être en mesure de l’appliquer. Ainsi, toutes les banques soumettront cette clause au fait que le crédit sur lequel s’applique le transfert est plus important que le premier. Ainsi, les banques peuvent compenser une perte de revenus théoriques par un plus long engagement de leur client. Enfin, tout incident de paiement durant les premières années du contrat met fin à la possibilité de bénéficier d’un transfert de crédit.
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